FÉDÉRER LES FÉDÉRALISTES : L'EUROPE SERA UNE FÉDÉRATION, OU NE SERA PAS".

Après l'inattendu " appel à entrer dans le champ " qui a marqué le début de mon engagement en tant que militant fédéraliste, un autre récent, tout aussi fort, a pris le relais : l'appel à fédérer les fédéralistes !

Une idée qui s'est progressivement transformée en une passion à la limite de l'obsessionIl s'agit d'un slogan pour moi et d'un mantra pour d'autres qui, à mon grand étonnement, commencent à l'utiliser sans toutefois comprendre l'origine profonde et presque "ésotérique" du message qui propose un changement dans la discontinuité, un "saut quantique" par rapport à l'approche linéaire et traditionnelle suivie jusqu'à présent par les mouvements qui font l'éloge du fédéralisme, mais sans progresser dans sa mise en œuvre, en insistant sur le concept d'unité européenne au sens confédéral, basé sur la négociation intergouvernementale et non sur une Constitution de l'État fédéral, votée par les citoyens européens.

Je ressens donc le besoin et le devoir de clarifier et d'expliquer en termes compréhensibles cette formule apparemment simple.

Tout a commencé par une idée soudaineune illumination, née en réaction au constat de la dispersion des forces - déjà rares et inappropriées pour atteindre l'objectif de créer une Europe fédérale - poursuivie par les amis pro-européens avec lesquels j'étais et je suis en contact, l'idée-projet de : fédérer les fédéralistes !

Derrière la définition du fédéralisme, on peut comprendre des choses différentes, voire opposées.

Dans la récente expérience politique italienne, le terme de fédéralisme a été utilisé comme un drapeau par la Ligue du Nord (aujourd'hui non plus régionaliste mais nationaliste, déclarant sa sympathie pour l'extrême droite et la droite souveraine). Au début (Lega Nord) pour diviser l'Italie en macro-régions (Centre, Nord et Sud) et en se concentrant sur le détachement du Nord riche et productif du Sud, plus pauvre et en retard dans le domaine industriel, la mauvaise finance et l'organisation de l'administration publique dans la fourniture de services publics. Aujourd'hui, après le tournant du jeune Salvini qui a imposé une rupture avec le passé bossien en lançant le slogan nationaliste "les Italiens d'abord" axé sur l'exclusion des nouveaux laissés-pour-compte, les immigrants, transformant le mouvement Lega de "fédéraliste" à "nationaliste et souverainiste", étroitement lié aux mouvements nationalistes et xénophobes de Le Pen (France) et Farage (Brexit) et aux sympathies pour les "hommes forts" comme Poutine ou même comme Trump (USA d'abord !).

Cette utilisation impropre du terme "fédéraliste" a conduit à confusion et régression Le président français, M. Macron, qui est aussi un "fédéraliste" mais qui, dans la pratique, est enclin à poursuivre la méthode d'administration intergouvernementale, l'a récemment dénoncé pour tirer la sonnette d'alarme sur les scénarios possibles d'un retour à la guerre civile en Europe.

C'est... l'état de l'art en Europe aujourd'huioù les gens sont confus, effrayés et enclins à se refermer comme des hérissons contre les menaces des immigrants, du terrorisme islamique, de la concurrence entre les pays européens, etc. La voie de la "désintégration du rêve européen", autre que l'unité européenne, dont le Brexit est le premier signe clair de la nouvelle tendance folle, est prise inconsidérément.

Qu'est-ce que le fédéralisme et la nécessité de "fédérer les fédéralistes" ?

Le fédéralisme signifie, en résumé, unir ce qui est différent, tout en respectant la diversité des uns et des autres, en prenant soin d'une poignée d'intérêts communs, servis par un objectif commun : la création d'un État fédéraliste, une Fédération européenne, basée sur une Constitution, ratifiée démocratiquement par les citoyens européens, reflétant les meilleures idéologies et valeurs acquises jusqu'ici laborieusement par notre civilisation occidentale.

Le slogan "Fédérer les fédéralistes" est un appel à un nouveau programme politique urgent à mettre en œuvre par les mouvements pro-européens de base afin d'arrêter le cours de l'histoire. C'est la première étape d'un parcours "non traditionnel" et complexe qui vise à.. :

• à sensibiliser les citoyens européens de ce qui est en jeu, en se concentrant sur une information correcte et une connaissance directe, par le biais d'une formation de personne à personne et de cours multimédias lancés sur le web dans toutes les langues européennes, clarifiant non seulement la supériorité idéale mais aussi concrète de la nouvelle structure d'État fédéral par rapport à la situation hybride actuelle et à ses développements catastrophiques potentiels en cas de retour aux nationalismes du passé (40% de la population mondiale vit dans des États fédéraux, avec des avantages en termes d'administration interne, de capacité de négociation en politique étrangère, de prise en charge d'intérêts communs comme la défense européenne, la protection des frontières, la lutte contre la criminalité internationale, etc.), mais, surtout, en assurant une paix durable et la tranquillité à l'intérieur de ses frontières internes...
• à développer un débat dans chaque pays européen par le biais de mouvements fédéralistes et fédérés au sein d'une organisation unique qui conduit à la définition commune d'objectifs à atteindre et à mettre en œuvre dans les meilleurs délais, en sensibilisant les parlements et les gouvernements nationaux ainsi que les institutions européennes, en leur parlant d'une seule voix mais aussi de manière péremptoire. Ces objectifs inaliénables sont : la définition et l'approbation immédiate d'une Constitution fédérale européenne et la mise en place de l'État fédéral suivie des élections de ses organes de gouvernement et de ses organes législatifs et administratifs.